HGB – Hochschule für Grafik und Buchkunst Leipzig / Akademy of Fine Arts
Meisterschulerin / Master student
I have just started as a Meisterschülerin at the Academy of Fine Art in Leipzig. I am currently working on a new creative project and I’m excited to see where it takes me. Being a Meisterschülerin is a significant milestone in my artistic career, and I’m grateful for the opportunity to refine my skills and explore new artistic avenues.




HGB Rundgang 2023 Untitled- Silkscreen, Digital painting and Oil painting on paper.
work in progress – video projekt since 2019

“tarnung” – short video. screenshot. 2022
“Loop” – short video. 2022
L’envers du décor / behind the scenes
Berlin – 2020










The main goal of this work is to produce a movie, from which the painting escorts the writing and the production.
With “Behind the scenes” I think about the exit frame which then allows me to combine the pictorial composition with movie-making devices. What I mean with exit frame is the space of the painting/scene in the off-camera area.
From this observation, my painting converses with the off-camera.
I believe that this process will create a screenplay in the painting.
collectif Nos Myosotis
Berlin 2020

voir me fait souffrir, myosotis, ne m’’oubliez pas.




Nous sommes un collectif – “Nos Myosotis”constitué de deux artistes plasticiens, Thomas Demoulin et Marthe Lallemand diplômés des Beaux-Arts de Toulouse, vivant et travaillant respectivement à Paris et Berlin.
Tous deux engagés dans une pratique picturale
et influencés par le groupe de recherche “Genre
2030”, nous menons une réflexion sur le collectif et
l’espace d’exposition.
Afin de s’inscrire dans ce collectif, nous souhaiterions mettre en exergue le verbe “Rapporter”. Rapporter, c’est porter de nouveau un objet – son travail, sa pratique mise en rapport avec le collectif-.
Nous partons de l’écran comme lieu de mise en
rapport – lieu de travail et d’échanges, de fabrication et d’exposition-. Pourtant, hors de son champ,
s’épanouit la majorité de l’espace de réalisation et
de monstration : l’écran est donc un espace limité
mais il est le support de la mise en commun des
idées et de flux d’informations.
L’image qui en résulte se charge par ce processus
d’une vitalité multiple et cet échange converge à
l’endroit de l’écran.
Dans cet objectif, nous souhaitons mettre en place
un espace numérique pour mettre en rapport les
artistes et leurs travaux dans une démarche collective de recherche et de production.
Exposition / Abalamour je parle, my love
Penn da Benn Bookstore Quimperle – 2019
















EN
The lived experience of the Other
Multilingualism has always been an invisible issue for me. In the field of my artistic practice, my knowledge of foreign languages, or a dialect as Breton, has always been represented as picturesque or just exotic things. Speaking Breton was something to be a shame of, or sign of low knowledge, in front of French.
It took me a long time to grasp all this, to understand that speaking other languages has never prevented me from learning, writing or reading. Quite the opposit.
Anemone’s cry vs the pattern
“Abalamour, je parle my love” literally means: because I speak my love.
But here the because is not justified by anything. The because is there to caption the face with a cry. It is the cry of a little girl. This is the cry of Anemone.
It is this cry that the father’s hand covers so as not to hear any more. This photograph taken in the intimacy of my cousin, the signal of this mouth become inaudible by the hand, was the subject of a series of miniature paintings.
The background is the Matter
A blanket is what you place on, or under, a fragile thing. A body, alive or dead. When its not covering, the cover can become a support or a masking accessory.
Placed in front of what is visible, it adorns the unfathomable and thus becomes the object of debate.
In this work the Pattern of the child is subordinated to the background, means to the blanket. The intimacy of the photographed scen is captured by my pictorial gesture on the cover that Anemone took on the task of inhabiting.
INhabiting
It is in the continuity of these remarks on what is manifest that I wanted to cover the walls of the Penn da Benn bookstore.
Borrowed directly from the art-decorative movement of the Seiz Breur (the seven brothers in Breton) of 1930. I transferred and repeated with a brush one of the patern of their artcraft on a roll of paper. The weight of the paper is very thin and allows me to trace but also to see through it. The lightness of the paper support is accentuated by my pin hanging.
The wall is thus covered with a veil, visible and manifest, behind which a faceless cry seeks to be heard.
FR
L’expérience vécue de l’Autre
Le multilinguisme a toujours été pour moi une problématique invisible. Dans le champ de ma pratique artistique mes connaissances en langue étrangère, en breton, ont toujours été représentées comme choses pittoresques ou juste exotiques. La langue bretonne faisait l’objet d’un sentiment de honte vis-à-vis du français.
J’ai mis du temps à me saisir de tout cela, comprendre que parler d’autres langues n’a jamais empêché d’apprendre, d’écrire ou de lire. Bien au contraire.
le cri d’Anémone / le motif
“Abalamour, je parle my love”, cela signifie littéralement: parce que je parle mon amour.
Mais ici le parce que ne se justifie de rien. Le parce que est là pour légender le visage d’un cri. Il s ‘agit du cri d’une petite fille. C’est le cri d’Anémone.
C’est ce cri que la main du papa recouvre pour ne plus entendre. Cette photographie prise dans l’intimité d’une famille, le signal de cette bouche devenue inaudible par la main, a fait l’objet d’une série de peintures miniatures.
Le fond comme couverture
Une couverture, c’est ce sur quoi l’on dé-pose une chose fragile, un corps, un être vivant ou mort. Quand elle ne joue pas son rôle de recouvrir, la couverture peut devenir support ou accessoire masquant.
Placée devant de ce qui est visible, elle pare l’insondable et devient ainsi l’objet du débat. Dans ce travail pictural le motif de l’enfant est subordonné au fond, c’est-à- dire, à la couverture. L’intimité de la scène prise en photo est prélevée par mon geste pictural sur la couverture qu’Anémone s’est chargée d’habiter.
s’habiter/ la Bretonne Influence
C’est dans la continuité de ces remarques et questionnements sur ce qui est manifeste, que j’ai souhaité couvrir les murs de la librairie Penn da benn.
Emprunté directement au mouvement art-décoratif des Seiz Breur (les sept frères en breton) de 1930. J’ai reporté et répété au pinceau un des motifs de leur création sur une bobine de papier. Faisant 23gr d’épaisseur, la légèreté du support papier et sa translucidité est accentuée par mon accrochage à l’épingle.
Le mur est ainsi recouvert d’un voile, visible et manifeste, derrière lequel un cri sans visage cherche à se faire entendre.
exposition collective à lieu-commun / enveloppe de camouflage
Lieu-Commun. Toulouse – 2018
Avec Camille Bes, Audrey Buchot, Côme Calmettes, Clément Capdevielle, Léo Fasa-Grandet, Cassandre Fournet, Margot Guillet, Marthe Lallemand, Marion Lebbe, Joséphine Lunal, Francesca Monticone, Alice Nouchi, Leslie Ritz, Maroussia Sallent, Leïla Saunier, et Lasagnes Productions.






Vers une économie du symptôme
Cette pièce , constituée d’environ 200 sérigraphies, s’inscrit dans la continuité de mon travail intitulé “images couvertes”. J’ai re-porté les images des six peintures contenues dans les boîtes sur les écrans de sérigraphies.
J’avais envie de produire plus et d’afficher cette image hors du contexte institutionnel de l’école, hors de leurs boîtes.
Le système de variation chromatique de cette série s’est construit à partir du motif du visage. J’ai cherché à construire une économie visuelle proche de celle de l’icône afin d’éveiller mon regard à ce qui se présentait comme un symptôme.






le camouflage comme mode d’apparition
L’expérience du plateau de tournage au côté de l’équipe de réalisation d’Abdellatif Kechiche m’a permis de trouver un système d’intégration de ma peinture dans le champ de la représentation.
Dans la continuité de mes interrogations sur l’inclusion et l’exclusion, le visible et l’invisible. C’est non sans humour que mes enveloppes d’incrustation sont apparues dans ma pratique artistique.
En camouflant les sérigraphies dans les murs à l’aide d’épingles je fait apparaître une sorte d’image latente prête à défier la peinture.

Images couvertes
Toulouse Art Institut – 2017




EN
something between us
The source image for this piece is an iPhone picture taken by a Kurd on the Iranian border. During this exchange with this refugee, other images passed before my eyes.
What remained of this human encounter and the images (witnesses to his journey) remained alive.
“less is more”
The manufacture of these wooden boxes and these paintings was built on a minimalist principle. Six boxes that can be hung on the wall containing the repetition of the same pictorial motif.
I adapted my techniques and pictorial systems to this project. The color palette of the backgrounds was limited to primary colors: red, yellow, blue as well as black and white.
The flesh of images
The large format papers were prepared with skin glue then covered with a layer of marble powder before applying the background color
The face pattern is isolated from the rest of the colored surface. This isolation is accentuated by the serial aspect of the work and by the use of oil paint. The work of the pictorial layers is worked by volute and pressure. So that the materiality of faces can increasingly take on the appearance of an epidermal reaction.
FR
something between us
L’image source de cette pièce est une photographie d’Iphone prise par un Kurde à la frontière iranienne. Lors de cet échange avec ce réfugié d’autres images sont passées sous mes yeux.
Ce qui est resté de cette rencontre humaine et les images (témoins de son parcours) est resté à vif.
“less is more”
La fabrication de ces boîtes en bois et ces peintures s’est construite sur un principe minimaliste. Six boîtes accrochables au mur contenant la répétition d’un même motif pictural.
J’ai adapté mes techniques et systèmes picturaux à ce projet. La palette chromatique des fonds a ete limitee aux couleurs primaires: rouge, jaune, bleu ainsi que le noir et le blanc.
La chair des images
Les grand format papier ont été préparés avec de la colle de peau puis couverts par une couche de poudre de marbre avant d’appliquer la couleur du fond.
Le motif du visage est isolé du reste de la surface colorée. Cette isolation est accentuée par l’aspect sériel de l’œuvre et par l’utilisation de la peinture à l’huile. Le travail des couches picturales se travaille par volute et pression. De sorte que la matérialité des visages puissent prendre l’apparence d’une réaction épidermique.
genre2030#Vision
Palais de Tokyo et Genre2030 – 2016
genre2030#Vision – Research in art and design, Palais de Tokyo, Paris, 2016,
billposting organized by drawing of numbers, curatorial concept with Hervé Senant,
participation of Joan Ayrton, Audrey Buchot, Charlotte Caldier, Emmanuelle Castellan, Katharina Schmidt, Thomas Demoulin, Ursula Döbereiner, Guillaume Durrieu, Charly Dubois-Escorsell, Kerstin Drechsel, Birgit Effinger, Soazig Gourvest, Friederike Feldman, Herny Kleine, Marthe Lallemand, Marion Lebbe, Francesca Monticone, Claire Saucet, Hervé Senant




Vers les images
Toulouse Art Institut 2016 – les Yper Yper Thessaloniki – 2014





EN
Things burning
In 2015, images depicting the Syrian conflict and Islamic attacks became an increasingly pervasive presence in people’s daily lives. As an artist, the thousands of images circulating in the realms of art, information, and digital media raised questions for me about the nature of these images and how they could be incorporated into my artistic practice.
Step out
Leaving France and the School of Fine Arts in Toulouse for a few weeks offert me the possibility to isolate the omnipresence of these images of violence and to transcend them. This geographical and cultural trips opened me up another field of investigation in my questions about representation.
It is in Thessaloniki that I found the paper medium adequate for my work. The porosity of the surface with my pictorial treatment gave a dry, flammable and fragile look to my paintings.
These paintings are constructed first from the background and then later from the detail. This logic of construction allowed me to embrace a system of representation.
Wooden boxes
To account for this phenomenon of exclusion and inclusion, the visibility of my paintings had to claim the same principles of appearance as mentioned above: they had to come from Any where else and thus be discovered.
The use of wooden boxes allowed me to build this passage.
FR
Ce qui brûle
En 2015 les images du conflit syrien et les attentats islamique habitent de plus en plus le quotidien de tous.
Ces milliers d’images, prises dans le contexte social de l’art, de l’information et du numérique venaient interroger mon travail artistique. De quel nature étaient ces images et comment pouvaient-elles s’articuler avec ma création artistique?
Le pas de côté
Quitter la France et l’école des Beaux arts de Toulouse quelques semaines m’a permis d’isoler l’omniprésence de ces images de violences et de les transcender. Ce déplacement géographique et culturel m’a permis d’ouvrir dans mes questionnements sur la représentation un autre champ d’investigation.
C’est à Thessalonique que j’ai trouvé le support papier comme adéquate à mon travail. La porosité de la surface avec mon traitement pictural donnait une allure sèche, inflammable et fragile à mes peintures.
Ces peintures se sont construites d’abord à partir du fond puis dans un second temps à partir du détail. Cette logique de construction m’a permis d’embrasser un système de représentation.
Des boîtes en bois
Pour rendre compte de ce phénomène d’exclusion et d’inclusion, la visibilité de mes peintures devait prétendre aux mêmes principes d’apparition que cité plus haut: elles devaient provenir d’ailleurs et être ainsi dé-couvertes.
L’utilisation des boîtes en bois m’a permis de construire ce passage.
The circus
Toulouse Art Institut – 2016





EN
Color as a system
The circus is made up of around 150 “mask-portraits” in A5 format. I painted each portrait on a sheet of paper already covered and fixed with a colored preparation. The faces are framed very closely and painted on a human scale. As soon as I reached a hundred portraits I smoothed each of them on a Medium plate and over-advanced them with the help of a 3 cm deep wooden cleat.
The colored backgrounds are applied simultaneously and in no preferential order. This system of chromatic variation helped me build a sort of gradual line, like a color chart. Only instead of being thought horizontally I thought it spherically inspired by Philipp Otto Runge’s color sphere.
Look at the portrait
This variation of the same pictorial theme with the paradox of “the autonomy of the portrait”(1) suggests a space where Otherness is camouflaged by the visible. The radical layout of these portrait-masks, placed on a single line at the Palais des Arts de l’Isdat, allowed me to create a tension between the spectator and the work: the latter finds himself subjugated in relation to the portrait and at the same time excluded by their disobedient character: they/the portrait-masks advance outside the wall, try to get out of the frame, they look/see.
FR
La couleur comme système
The circus est constitué d’environs 150 “masque-portraits” de format A5. J’ai peint chaque portrait sur une feuille de papier déjà recouverte et fixée d’une préparation coloré. Les visages sont cadrés de très près et peints à échelle humaine. Dès que j’ai atteint une centaine de portraits j’ai marouflé chacun d’entre eux sur une plaque de Médium et les ai sur-avancé avec l’aide d’un tasseau en bois de 3 cm de profondeur.
Les fonds colorés sont appliqués simultanément et sans ordre préférentiel. Ce système de variation chromatique m’a aidé à construire une sorte de ligne graduelle, à l’image d’un nuancier. Seulement au lieu d’être pensé horizontalement je l’ai pensé sphériquement en m’inspirant de la sphère des couleurs de Philipp Otto Runge.
Regard sur le portrait
Cette variation d’un même thème pictural avec le paradoxe de “l’autonomie du portrait”(1) suggère un espace où l’Altérité se se trouve comme camouflé par le visible. La radicalité de la mise en espace de ces portraits-masques, placés sur une seule ligne au Palais des Arts de l’Isdat, m’a permis de créer une tension entre le spectateur et l’œuvre: celui-ci se trouve comme soumis au regard du portrait et en même temps exclu par leur caractère désobéissant: ils/les portraits-masques s’avancent hors du mur, cherchent à sortir du cadre, ils regardent/ ils voient.
“Chaque portrait – de proche en proche, chaque tableau -s’ouvre de son fond à sa surface, va en avant de lui-même, sort au devant: ensemble à sa rencontre et au loin.”
Jean Luc Nancy “Le Regard du portrait” p76
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